Une sombre affaire de pot-de-vin ...

Il fut un temps où l’on affichait sur les murs de la ville les décisions de justice, consécutives au plus grand crime comme au plus petit délit… Un pas de travers, un jugement défavorable, et votre faute était placardée dans tout le voisinage afin que l’infamie vous frappe et ne vous lâche plus.

Ainsi en fut-il le 26 nivôse de l’An II (15 janvier 1794) pour cette madame Saderne, marchande de vin à Limoges, accusée de n’avoir pas honorée une commande et d’avoir voulu outrepasser la loi du Maximum général (loi du 29 septembre 1793).

Cette affiche, un exemple parmi des milliers d’autres de l’époque révolutionnaire, est particulièrement savoureuse au regard de l’objet du délit et de l’évocation de l’emportement colérique de la prévenue. On imagine aisément la dispute. Méritait-ce vraiment l’anathème ?

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