Histoire de la BM de Limoges

Comme la plupart des bibliothèques municipales de France, celle de Limoges doit son origine à la Révolution.

En effet, les lettres patentes du 26 mars 1790 mettent les propriétés de l’Église « à la disposition de la Nation ». Parmi ces biens se trouvent les bibliothèques ecclésiastiques. Le 26 avril suivant, la municipalité de Limoges décide de faire l’inventaire de celles des établissements religieux de la ville. Nous possédons encore des procès-verbaux de ces relevés, même si les nombres de volumes sont approximatifs. Ainsi, par exemple, nous remarquons 500 à 600 volumes dans la bibliothèque du couvent Saint-Martin des Feuillants, 1800 dans celle des Grands Carmes, 500 dans celle des Augustins ou 400 dans celle des Récollets de Sainte-Valérie…

Le 2 décembre 1790, suivant un décret de l’Assemblée nationale, un arrêté du directoire du département de la Haute-Vienne ordonne aux officiers municipaux de Limoges de veiller à la conservation des ouvrages saisis dans la commune. Mais les commissaires chargés des inventaires étaient aussi autorisés à faire un tri des ouvrages pouvant être vendus. Nous connaissons ce fait grâce à l’arrêté concernant le couvent de Saint-Gérald où il est précisé de faire le tri des ouvrages bons à être conservés. Il en sera fait de même pour les Feuillants, les Grands Carmes et les Augustins. Ensuite, au fur et à mesure de la vente des bâtiments ayant appartenu aux différentes communautés, les livres, papiers et manuscrits sont transportés dans les chefs-lieux de district. Sont aussi saisis, un peu plus tard, les biens des émigrés (d’Argentré, Peyrusse des Cars…), des condamnés et des prêtres réfractaires, et donc leurs bibliothèques.

Au 1er février 1793, 23 m³ sont entassés à la préfecture. Se forme alors l’idée de rassembler tous ces ouvrages pour former une seule bibliothèque publique, ce qui n’existait alors pas dans le département. Un des administrateurs du département, Joseph Maublanc, et le procureur syndic du département Joseph Estier, sont chargés de cette tâche. Le 15 février, le directoire du district de Limoges considère que ces livres « doivent être conservés pour former une bibliothèque publique et contribuer ainsi à l’instruction de ceux mêmes que les ennemis de la mère patrie voulaient asservir ».

Il se raconte qu’avec la fin de la Terreur et la chute de Robespierre (28 juillet 1794), des personnes ayant obtenu leur radiation de la liste des émigrés ont pu récupérer leurs biens, et donc leurs livres. Comme les ouvrages saisis avaient été déplacés (du district à l’ancien couvent des Bénédictins), sans ordre, il était difficile pour leurs anciens propriétaires de reconnaître ce qui leur avait appartenu : on leur permit de se rendre dans le dépôt et de prendre ce qui leur convenait.

La loi du 2 brumaire an IV (25 octobre 1795) qui crée les écoles centrales (une par département) prévoit de leur adjoindre une bibliothèque qui doit être publique. À Limoges, celle-ci – créée le 25 juin 1796 – est installée dans l’ancien collège des Jésuites devenu collège royal (actuel lycée Gay-Lussac) et ouvre en 1797. Ses livres proviennent de la bibliothèque des Jésuites, restée sur place, de ceux du Séminaire et de la Mission, ainsi que ceux transportés au couvent des Bénédictins. Au total, environ 11.500 volumes.

Mais le 17 octobre 1802, par ordre du ministre de l’Intérieur, des ouvrages religieux (900 volumes) sont remis à l’évêque de Limoges afin de constituer la bibliothèque de l’évêché. Les écoles centrales ne durèrent pas longtemps : elles furent supprimés lors de la création des lycées le 10 décembre 1802 ; celui de Limoges est accordé à la ville le 16 floréal an XII (6 mai 1804). Chacun devait disposer d’une bibliothèque de 1500 ouvrages pris parmi ceux des bibliothèques des écoles centrales. Ce qui fut fait à Limoges comme ailleurs où l’École centrale ferme le 31 août 1804 (avec la particularité qu’il a été également prélevé des livres de celle de la Creuse) ; le fonds a été divisé en quatre lots : le plus important a été remis à la bibliothèque de Limoges, le second au lycée, le troisième (environ 900 volumes) au Séminaire et le dernier à la préfecture. De ce dernier lot, 500 volumes environ (histoire ancienne, belles-lettres, voyages…) seront remis à la bibliothèque de la ville en 1879, comme « encombrant, sans profit pour le public ».

Dernière étape de cette odyssée : en vertu d’un décret de janvier 1803, les ouvrages non attribués aux lycées peuvent être remis aux villes sous réserve de salarier un bibliothécaire et d’entretenir les collections mises à leur disposition. C’est ainsi que le maire de Limoges, François-Joseph Noualhier, fait accepter la création d’une bibliothèque municipale le 16 février 1804. Andéol Guillien-Biron (1750-1830), bibliothécaire de l’École centrale, est choisi comme premier bibliothécaire, jusqu’à son remplacement en 1816. Divers inventaires nous indiquent le nombre de volumes de la bibliothèque :

  • 10.000 le 1er mars 1805
  • 10.823 le 8 septembre 1816
  • 12.320 le 5 février 1843
  • 13.000 en 1855

soit un très faible accroissement (à peine 60 volumes en moyenne par an en 50 ans !).

Ces fonds ont été classés méthodiquement par Émile Ruben, bibliothécaire de 1855 à son décès le 18 décembre 1871 : trois catalogues imprimés ont été rédigés pour les fonds « Histoire » en 1858, « Lettres » en 1860 et « Sciences et arts » en 1863. Il avait préparé celui du fonds religieux mais son décès interrompit son travail. Ce fonds, dit « L.-H.-S. », a été nettoyé (les cuirs cirés) et conditionné entre février 2009 et juin 2016 (avec une interruption de juillet 2013 à septembre 2014) à raison d’une matinée par semaine, nécessitant plus de 4051 heures de travail !

À son ouverture le 9 octobre 1804, la bibliothèque trouve place dans deux grandes salles en location de l’hôtel de Madame de Neuvic, démoli depuis, dans le bas de l’actuelle rue des Combes ; de 1808 à 1847, elle est transférée dans l’ancien couvent de la Visitation puis – gratuitement – au premier étage des locaux du Présidial jusqu’en septembre 1897, à côté de l’église Saint-Michel-des-Lions, immeuble appartenant au département (un déplacement dans l’ancien asile avait été un temps envisagé en 1872/73, le département voulant récupérer ses locaux).

Le dimanche 5 juillet 1896, la toiture du bâtiment s’effondre, ce qui précipite, l’année suivante, son déménagement envisagé quelques années plus tôt vers de nouveaux locaux, assez proches, place de l’Ancienne-Comédie, qu’elle partage avec une école secondaire (puis primaire) de jeunes filles jusqu’à la fin des années 1940, après la Seconde guerre mondiale. Elle compte alors 30.000 volumes. Dans une notice parue dans l’« Annuaire Ducourtieux » pour 1898, Alfred Leroux, alors archiviste départemental, indique que la bibliothèque dite alors « communale » est la seule « un peu considérable » de la ville mais « son importance est toute relative » si on la compare avec celles de Troyes ou Grenoble dépassant les 100.000 volumes. Ouverte le 3 novembre 1897, elle y restera jusqu’en 1998 où elle intègre de nouveaux locaux construits par Pierre Riboulet, plus vastes (passant de 3000 à 13.000 m²) et plus modernes situés à côté de l’Hôtel de ville.

Le fonds du Séminaire, recréé après le Concordat de 1802, saisi en 1906, rejoint les collections de la bibliothèque en juillet 1907 ; il est transporté en 1913 dans les combles du musée de l’Évêché nouvellement créé (aujourd’hui Musée des Beaux-Arts) puis à l’annexe de La Règle en juillet 1992 et enfin à la bibliothèque du centre-ville en octobre 2018. Mentionnons les ventes Bosvieux en 1887 et Tandeau de Marsac en 1897 (100 ouvrages acquis à la vente parisienne sur les 5000) qui permettent l’acquisition d’ouvrages sur la région.

Parmi les événements particuliers qui parsèment l’histoire de la bibliothèque, relevons seulement la délibération du conseil municipal du 19 octobre 1849 où il est évoqué, pendant les premiers mois de cette année-là, le logement jusqu’au mois de mai d’une garnison d’infanterie dans celle-ci, entraînant sa fermeture temporaire et la baisse de moitié des traitements du bibliothécaire et du garçon de salle.

Autre « bizarrerie » : la bibliothèque de l’École de médecine créée en 1841 ne disposant pas de local, ses premières acquisitions furent jointes jusque vers 1882 à la section « Médecine » de la bibliothèque municipale. À cette date, l’école récupéra ses livres et fut autorisée même à emmener les ouvrages de la section « Médecine » à la condition d’ouvrir ses murs au public, exigence semble-t-il non respectée. Ces ouvrages sont revenus depuis à la bibliothèque du centre-ville mais avec des pertes dues à de mauvaises conditions de conservation.

Le 9 novembre 1906, elle est au nombre des bibliothèques municipales classées, c’est-à-dire soumises au contrôle technique de l’État qui met à leur disposition un ou plusieurs conservateurs des bibliothèques principalement en raison de l’importance de leurs fonds patrimoniaux, propriété de l’État (statut perdu le 29 avril 1933 mais retrouvé en 1945). Elle est dépositaire du Dépôt légal imprimeur (DLI) depuis 1943, signifiant que tout ce qui est imprimé dans les départements de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne (+ l’Indre jusqu’en 1996) doit être envoyé à la bibliothèque à des fins de conservation.

La bibliothèque repart sur de nouvelles bases après la Deuxième guerre mondiale. C’est ainsi qu’ouvrent en 1947 la section « Lecture publique » pour les adultes et en 1948 « L’Heure joyeuse » pour les enfants. En 1967 sont mis en place les  prêts collectifs pour les écoles. Les locaux de la bibliothèque du centre-ville s’agrandissent en 1970-1972 tandis que sont créées des bibliothèques annexes avec la première d’entre elle, celle du Vigenal, en 1963. Puis, ouvrent, successivement, L’Aurence (1976 ; agrandie en 2015), Beaubreuil (1985), la première à posséder un fonds audio-visuel (cassettes vidéo à l’époque), Landouge (1996) et La Bastide (1999), ces deux dernières agrandies et rouvertes respectivement en 2021 et début 2022. En 1987 est acquise par la ville l’ancienne « chapelle » de La Règle où sera installé le service du Dépôt légal et les collections ne trouvant pas leur place en centre-ville. Elle est pôle associé de la Bibliothèque nationale (BnF) pour la littérature et le théâtre francophones (6 juin 1996).

Enfin, le samedi 12 septembre 1998 s’ouvre la nouvelle bibliothèque du centre-ville, la « Bfm », à côté de l’Hôtel de ville, dans les anciens bâtiments de l’Hôpital général (puis hôpital avant la construction du Centre hospitalier universitaire Dupuytren, bâtiments désaffectés depuis 1976 ; début des travaux de démolition en mars 1994).

La Bfm ne conserve pas uniquement des livres et des revues, elle dispose aussi d’un fonds de disques, de CD, de DVD sans oublier des documents plus précieux tels que :

  • des livres d’artistes
  • des manuscrits médiévaux (le « Graduel de Fontevrault », recueil de textes chantés à la messe, daté des années 1250-1260) ou modernes (Le Pain noir de Georges-Emmanuel Clancier acheté en 2013, le Dieu nu de Robert Margerit ou La guerre de Troie n’aura pas lieu de Jean Giraudoux)
  • des incunables, ces premiers imprimés réalisés avant le 1er janvier 1501 (dont deux exemplaires en latin de la Chronique de Nuremberg de 1493, histoire du monde telle qu’on la concevait alors dans l’Europe de l’époque)
  • des partitions musicales
  • des affiches
  • des estampes (ainsi celles de Charles Giroux, de Jean-Marc Siméonin ou de Pavel Macek)
  • des portraits
  • des cartes postales
  • des photographies dont celles de Jean-Baptiste Audiguet (1811-1897), un des pionniers de la photographie à Limoges, acquises en 1883, ou les 2500 plaques de verre de Jean-Baptiste Boudeau (1881-1959), « épicier-photographe » qui a parcouru le nord-ouest de la Haute-Vienne entre 1900 et 1924, achetées en 2012.

La bibliothèque possède également des fonds particuliers, au premier plan desquels il faut placer le fonds limousin en français ou en occitan rassemblant manuscrits, livres, journaux, revues, cartes postales, affiches, estampes, documents audio-visuels… se rapportant aux trois départements de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Vienne.

Elle s’adapte également aux nouvelles technologies avec tout d’abord son informatisation à partir de 1990 :

Fonds patrimoniaux
  • Fonds Tristan L’Hermite (1601-1655), dramaturge marchois légué par Amédée Carriat (1922-2004) légué en 2014.
  • Fonds Ardant, maison fondée en 1804 par Martial Ardant, éditrice d’ouvrages de piété, de classiques et de livres de distribution de prix.
  • Fonds Antoine Perrier (1893-1984) : qui n'était pas « que » professeur d'histoire et de géographie au lycée Gay-Lussac de Limoges, sa ville natale. Il avait réuni une importante bibliothèque, riche de plusieurs milliers d'ouvrages et de périodiques, sur l'enseignement et la pédagogie, la presse, l'archéologie, l'espéranto, la religion, le folklore... sans oublier ses disciplines d'enseignement, l'histoire et la géographie. Mais il est deux domaines qui font la spécificité et la richesse de ce fonds : la politique et le monde ouvrier.
  • Fonds Jean-Marie Masse (1921-2015) portant sur le jazz, une des plus importantes bibliothèques privées dans ce domaine : ouvrages, revues, disques (disques Pyral, 48 aux 33 tours), CD.
  • Fonds Marcelle Delpastre (1925-1998), auteure, conteuse et poète de langue limousine et française.
  • Fonds Lagueny
  • Fonds Louis Bouty
  • Fonds Paul Ruben
  • Fonds Frédéric Romanet du Caillaud (1847-1919), hommes d’affaires et prospecteur de mines ; fonds légué en 1922 comprenant de nombreux récits de voyages (en cours de catalogage); livres légués par testament à la ville de Limoges (succession réglée en 1925).
  • Fonds Gay-Lussac fonds de l’ancienne École centrale de la Haute-Vienne puis du lycée impérial « revenu » à la bibliothèque en 1955.

 

Fonds francophones

 

Pour en savoir plus
  • Pierre Campagne, « La bibliothèque de Limoges et ses collections », Art & métiers du livre, n° 248, juin-juillet 2005, p. 44-55.
  • Pierre Campagne, « Limoges : bibliothèque municipale », dans Patrimoine des bibliothèques de France : un guide des régions. Volume 10 : Centre, Limousin, Paris, Payot, 1995, p. 82-93.
  • Michel Desforges, « De la BM à la BFM », Terre limousine, n° 1, juin 2001, p. 25-34.
  • Marie-Madeleine Erlevint, « La Bibliothèque municipale de Limoges : son histoire, quelques-unes de ses richesses bibliophiliques », Bulletin de la Société des bibliophiles de Guyenne, t. 82, juillet-décembre 1965, p. 110-131.
  • Émile Ruben, « Notice historique sur la bibliothèque communale de Limoges », Bulletin de la Société historique et archéologique de Limousin, t, 6, 1855, p. 183-195 disponible sur Gallica

Points spécifiques :

  • Jean-Marie Allard, « Le fonds Antoine Perrier à la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, t. 145, 2017, p. 219-233.
  • Vincent Brousse, « Le fonds Boudeau, une acquisition exceptionnelle de la Bfm de Limoges », Archives en Limousin, n° 44, 2014, p. 45-49.
  • Pierre Campagne, « Acquisition d'un recueil manuscrit de Bernard Gui (XIVe s.) par la Bibliothèque municipale de Limoges », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 110, 1983, p. 102-119.
  • Pierre Campagne, « Limoges : bibliothèque municipale classée », dans Hélène Richard, avec la collaboration de Pierre Campagne, Catalogues régionaux des incunables des bibliothèques publiques de France. volume XIV. région Poitou-Charentes, région Limousin, [Paris], Klincksieck, 1996, p. 278-282.
  • Pierre Campagne, « Biron, premier bibliothécaire de la ville de Limoges », dans Écrits et imprimés : actes du 55e congrès de la Fédération des sociétés savantes du centre de la France tenu à Limoges les 17-19 mai 1996, Limoges, Société archéologique et historique du Limousin, 1997, p. 159-170.
  • Paul Ducourtieux, « Effondrement de la toiture de la bibliothèque communale de Limoges », Le bibliophile limousin, n° 3, 1896, p. 89-91
  • Marie-Madeleine Erlevint, Simone Thiébault, « La documentation à l'Heure joyeuse limousine », Bulletin des bibliothèques de France, n° 9-10, sept.-oct. 1973, p. 467-478.
  • Louis Guibert, Paul Meyer, « Le Graduel de la Bibliothèque de Limoges : notice et extraits,... », Bulletin du Comité des travaux historiques et scientifiques, section d'histoire et de philologie, 1887, p. 315-365
  • Jacqueline Roblès-Macek, « Le fonds Emmanuel Roblès à la Bfm de Limoges », Cahiers Robert Margerit, n° 15, 2011, p. 175-183.
  • Étienne Rouziès, « Les acquisitions patrimoniales de la Bfm de Limoges : Limoges et le Limousin (2009-2014) », Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, t. 143, 2015, p. 291-343.
  • Étienne Rouziès, « Les collections patrimoniales de la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges », Archives en Limousin, n° 45, 2015, p. 32-41.
  • Étienne Rouziès, Éric Briot, « L’atelier du livre et la préservation du patrimoine à la Bfm de Limoges », Archives en Limousin, n° 45, 2015, p. 84-89.
  • Trésors de la collection jeunesse : 10 ans de coups de cœur dessins précieux, livres d'artistes et livres-objets : exposition du 12 mai au 12 juin 2010 [Bfm de Limoges], catalogue établi par Arlette Calavia avec la collaboration de Marie-Thérèse Devèze et Monique Pauzat ; avant-propos de Nicole Maymat, [Limoges], éditions La Regondie, 2010.
  • Inventaire du fonds Georges Magnane publié en annexe de Thomas Bauer, Georges Magnane, la plume et le sport, Reims, Éditions et presses universitaires de Reims, 2015, p. 376-380.

 

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